Quand la raison reprend le dessus
Il y a quelques jours, je suis tombée par hasard sur une émission qui retraçait les 9 mois de la vie d'une femme entre l'annonce de sa grossesse à son accouchement.
Ces images ont généré des sentiments que je pensais révolus : ceux de la naissance d'un enfant, de son enfant.
Je me suis replongée avec nostalgie dans mes souvenirs, ceux de l'arrivée de Jeanne et d'Alice.
De cette joie extrème, de ce bonheur complet, total lorsqu'elles sont nées, qu'elles ont été posées sur moi.
De ce moment de complicité ultime avec mon homme.
De cette découverte de ces deux petits êtres parfaits, deux petits bouts de nous.
Ces instants uniques et précieux que je ne revivrais plus puisqu'Alice et Jeanne n'auront pas de petit frère ni de petite soeur.
Parce que nous sommes bien à 4.
Parce que la maladie rénale que j'ai contracté suite à ma deuxième grossesse fait que cela serait sans aucun doute une grossesse à risque.
Parce que j'ai 38 ans
Parce que 3 enfants ça change beaucoup de choses.
Parce que, parce que, parce que ...
Malgré tout...
Ces instants si particuliers, la magie qui s'en dégage, ce premier contact avec cet être unique, cette intimidation que l'on peut ressentir devant son enfant que l'on découvre tout en ayant la sensation de le connaître déjà, j'ai parfois envie de les revivre une toute dernière fois.
Et puis la raison reprend ses droits.